12.23.2010

At the dawn of my journey (The Great Expectations)

"At the dawn of my journey, I know that to realize how great your life really is, you have to realize how dreadful a dream can be. I am grateful I had that chance."

Les appréhensions...C'est pas mal ce qui constitue ma vie depuis que je suis toute petite.

Quand j'avais 5 ans, je me disais que l'école primaire ferais de moi une grande fille.

Quand j'avais 10 ans et que je faisais des jeux de rôles avec mon amie Ève, j'avais toujours 16 ans. Que ce soit en jouant au restaurant, aux journalistes, à la maison ou aux sirènes dans la piscine chez grand-papa, mon personnage avait toujours 16 ans. 16 ans, c'est l'âge des princesses, c'est à 16 ans que les filles sont belles.

En entrant au secondaire je pensait me faire un chum. Je pensais aussi que le secondaire c'était comme vivre dans le film Clueless. Le secondaire c'était branché et tout le monde y était automatiquement cool à la manière de Silverstone.

À 17 ans, j'avais la vie la plus merveilleuse devant moi, j'avais des rêves immenses et je croyais y arriver tranquillement.

Puis, je suis rentrée à l'université plus consciente que jamais de la petite fille en moi qui a peur de tout (en particulier des monstres). Il y avait longtemps que je n'avais plus 16 ans et je n'avais toujours pas eu d'amoureux. Je suis rentrée à l'université en souhaitant une petite vie normale. Je voulais mes petits rêves, une petite famille et une petite sécurité. Je voulais un petit bonheur qui serait toujours là, avec moi.

Étonnemment, des appréhensions ça change drôlement avec l'âge. On prend des chemins surprenants et on s'étonne d'où on aboutit.

Dans 7 jours je rentre à Montréal d'un périple de 4 mois à Los Angeles et je n'arrive pas à appréhender mon retour à la réalité. Je ne sais trop ce que je veux. Je n'ai pas de fantasme particulier, pas de rêve aussi petit soit-il. J'ai juste envie d'être heureuse. J'ai juste envie de vivre. J'ai juste envie de gens, de conversations, de bruit et de silence; envie de regards, de poignées de mains et de sourires. J'ai envie de rencontres et de surprises.

J'ai perdu mon gout pour l'appréhension parce que j'ai appris que la vie c'est encore plus chouette, plus satisfaisant que le serait l'accomplissement d'un rêve. J'ai appris a aimer profondément l'incertitude et j'ai appris la foi; croire en la vie, en ce qu'elle apporte de merveilleux qu'on attendait pas. J'ai appris à m'ennuyer avec modération des gens que j'aime. J'ai appris que peu importe s'ils sont loin, l'important c'est qu'ils restent avec moi. La magie c'était de penser à eux à un moment joyeux. J'ai appris à m'ennuyer avec modération parce qu'à vouloir être ailleurs, on ne comprend jamais vraiment le bonheur d'être simplement ici.

Et j'ai appris que de croiser Paul Rudd n'équivaut pas un baiser sur la joue d'un allemand. J'ai appris qu'un tapis rouge c'est pas aussi glamour s'il n'y a personne qu'on aime dessus. J'ai vu qu'Hollywood c'est plutôt laid mais qu'en bonne compagnie c'est merveilleux.

J'ai appris qu'un rêve de petite fille c'est beaucoup plus beau quand ça change et j'ai aussi appris qu'il n'y a rien de plus fascinant que de réellement aller au bout de ses idées...Aussi petites soient-elles.

Mais par dessus tout, j'ai appris que le bonheur réside dans le fait de se posséder soi-même et prendre conscience que nous avons tous le pouvoir de satisfaire nos plus brûlants désirs. Il faut seulement faire attention à ce que l'on souhaite obtenir...Car la réalité est souvent plus moche que ce que l'on imagine.





Apprehensions...That's pretty much what my life has always been about.

When I was 5 years old, I thought elementary school would make me a big girl.

When I was 10 I was role playing with my friend Eve. We were playing restaurant, journalists, family or we were mermaids in grand-pa's pool. For some reason my characters were always 16 years old. 16...That's how old princesses are, that the time when girls a beautiful.

When I entered high school I figured I would get a boyfriend and that it would be just like in that Clueless movie.

At 17, I had the greatest dreams and I was convinced I would make them true.

Then I entered univeristy. I was never more aware of the little girl in me who was still afraid of everything (especially monsters). I was definitely not 16 anymore and I had never have a boyfriend. I was not dreaming big anymore. I wanted a little job, a little family and a little security. I wanted a little happiness which I could take care of.

Strangely, apprehensions change with time. Life leads us to curious paths and we end up somewhere we could never expect.

In 7 days I will be back in Montreal after 4 months in Los Angeles and I have no apprehension. I don't know what I want exactly. I don't have any fantasy and no dream at all. I just want to be happy. I just want to live really. I just want people, conversations, noise and silence; I want eye contact, handshakes and smiles. I want to meet people. I want surprises.

I lost my taste for apprehensions because I figured that life is way better, way more fulfilling than any dream come true. I learned how to deeply love uncertainty and I learned faith; faith in life, in what it my bring us that we were not expecting. I learned to moderately miss the people I love. No matter how far they can be, they are always within me. What's magic about it is to think about them in a joyful moment. I learned to moderately miss them because, by wanting to be somewhere else we never really understand the joy of simply being here.

I figured that meeting Paul Rudd will never equal kissing some German guy's cheek. I figured that a red carpet will never be as glamorous than when loved ones stand on it. I learned that Hollywood is pretty ugly except when you visit it in good company.

I figured that a little girl's dream is more beautiful when it changes. I also figured that there is nothing more fascinating than realizing you have the power to transform your ideas into actions...As humble as they can turn out to be.

But above all this, I learned that the secret of happiness is to completely possess your own self and to be proud of it. We just have to be careful what we wish for because reality is often uglier than expected.

11.06.2010

Y croire à tout prix (Some Kind of Wonderful)


Je ne peux pas dormir...Rien de bien étonnant! J'ai toujours des problèmes à trouver le sommeil.

Ceci dit, cette insomnie n'est pas comme les autres. Ce soir, je ne peux pas dormir parce que je ne veux rien manquer, parce que je veux me souvenir. J'en suis à la moitié de mon voyage et, même si je sais que plusieurs surprises m'attendent encore, je vois la fin approcher et j'ai un peu peur. C'est comme dans "I don't want to miss a thing" d'Aerosmith. Sauf que, dans mon cas, je ne veux rien manquer de moi-même.

Habituellement, je ne dors pas quand je suis triste ou préoccupée. Ce soir je ne dors pas parce que je suis euphorique. Je ne dors pas parce que j'aime ce que je suis. Je ne dors pas parce que je suis fière de ce que je suis ici, en Californie.

J'ai peur aussi. Peur un peu de ne pas me souvenir une fois rentrée à la maison. Peur que cette nouvelle moi ne sois que de passage. J'ai peur de la laisser ici. J'ai peur de ne pas avoir de place pour elle dans ma valise de retour. Mais j'ai surtout peur de me mettre à avoir trop peur. Vous savez quand on se sent au sommet du monde, on ne peut que redescendre. J'ai peur de me jeter dans la vide, dans une descente effrénée juste pour éviter de tomber de plus haut, plus tard. J'ai peur de saboter mon propre élan, de me mettre à trop penser.

Combien de fois dans une vie on change drastiquement comme je suis en train de le faire? Une, peut-être deux....Parfois aucune...

J'ai de la chance...Et je suis bien avec moi-même ce soir...Je ne veux pas dormir.


I can't sleep...It's not surprising! I have always had problems sleeping.

That being said, this insomnia, I am not used to. Tonight, I can't sleep because I don't want to miss out on anything, because I want to remember. My trip is half way through and, even if I know many surprises are still to come, I see the end coming and I am scared a little. I feel just like "I don't want to miss a thing" from Aerosmith. But in my case, I don't want to miss a thing about myself.

Usually, I can't sleep when I am sad or preoccupied. Tonight, I can't sleep because I am euphoric. I can't sleep because I love what I've become. I can't sleep because I am proud of what I am here, in California.

I am scared too. Scared not to remember once I am back home. Scared that the new me is only temporary. I am scared I am going to leave her behind. I am scared I won't have room in my luggage. But, most of all, I am scared to get too scared. You know, when you are on top of the world, you can only start to go downhill. I am afraid I will throw myself down, way fast,only to avoid falling from higher, later on. I am scared I will sabotage my own impulse, to start thinking too much.

How many occasions like this one can get in a lifetime? An occasion to change, to improve? One, maybe two....Sometimes none...

I feel lucky...And I feel good about myself tonight so...I don't want to sleep.

11.01.2010

À mi-chemin (A walk to remember)



Déjà 2 mois! 2 Mois c'est pas long...

Je suis venue ici, à Los Angeles pour vivre mon rêve, pour le rendre réel. Au lieu de ça je me suis rendue réelle moi-même. Les voyages forment la jeunesse à ce qu'on dit. Moi je pense que la jeunesse forme la sagesse.

En deux mois, j'ai emménagé dans un nouveau pays, rencontré au moins 100 personnes, parlé avec chacune d'entre elles. J'ai ajouté 10 numéros de téléphone à mon annuaire, j'ai vu une vingtaine de films que je n'avais pas vus avant, j'ai récolté des notes pas croyables, j'ai fait 2 présentations orales. J'ai ris avec des inconnus, bu avec des gens de partout dans le monde, j'ai reçu une trentaine de personnes sur mon perron, j'ai fait le party BIG TIME à environ 6 reprises déjà, je me suis couchées 4 fois passé 5hr du matin et j'ai cruisé dans un spa. J'ai été invitée à une date, je me suis sorti quelqu'un de la tête, je m'en suis entré un autre et j'ai prié...

Je ne serai pas complètement satisfaite avant que le ciel me prouve que mes efforts portent fruits.

Tu sais Univers, il serait peut-être temps que tu me récompenses pour tous mes efforts!


2 Months already! 2 Months, it's short...

I came to Los Angles to live my dream, to touch it, to make it real. What I really did is making myself more real. Some people say that "les voyages forment la jeunesse". I say that youth makes wisdom.

Within 2 months I moved in a new country, I met 100 people, I talk to each and everyone of them. I added 10 new phone numbers to my list, I saw 20 movies I had never seen before, I had awesome grades, I made 2 oral presentations. I laughed with people I barely knew, I drank with people from all around the world, I hosted a big party, I partied HARD at least 6 times, I went to bed after 5 a.m. at least 6 times and I spent a whole evening in a spa with good looking guys. I was asked on a date, I forgot someone, replaced him with someone else and I prayed...

I won't be completely satisfied until God proves I was right to work that hard on myself.

You know Universe, I think I deserve a treat right about now!

9.26.2010

Les premières impressions (Pride & prejudice)

Il se passe quelque chose de particulier...Pour mieux vous expliquer, voici mon horaire de la semaine dernière :

Mardi le 21 septembre : Rencontre d'orientation avec tous les étudiants en échange à Cal State L.A. (Susanna, Audrey, Pauline, Marina, Robert, Catherine, Alexandra, Andrew, Laurène)

Mardi le 21 septembre au soir : On n'en a pas assez de cette rencontre. Party dans les résidences universitaires. (Merlin, Alex, Matt, Chris, Colby, Laetitia)

Jeudi le 23 septembre : Jumelage des étudiants en échange avec des étudiants de l'université suivi d'un souper et, dans mon cas, d'une petite sortie dans un bar. (Daniel, Josh, Lou, Sheldon, C.J., Tania, Giselle, Jillian, Antonio, Andreas, Patrick)

Vendredi le 24 septembre : Anniversaire de Desiree, la gentille voisine. (Desiree, Sarah, Mayra, Antonio (un autre), Albert, Dennis, Melody, Claudia, Adam).

Ce sont les noms que j'ai appris cette semaine via une activité qui s'appelle "faire la conversation".

Juste comme ça, j'ai un flash : je suis assise sur un fauteuil dans une résidence. C'était il y a cinq jours. Je suis assise et je regarde autour de moi. Les gens rigolent, parlent...fort, boivent, se taquinent, essaient de nouvelles langues, se cherchent des points communs. Je suis assise et toutes les conversations autour de moi résonnent dans un seul bourdonnement assourdissant. J'observe et, pour tout vous dire, je m'ennuie un peu. Je me dis que les gens me voient et se demandent ce que je peux bien faire seule dans un fauteuil quand il y a toutes ces personnes autour de moi qui ne demandent qu'à communiquer. Vous savez quoi? J'ai enfin compris! J'ai compris que ce que j'avais passé ma vie à faire (rester assise seule dans un fauteuil) me tenait à l'écart du monde...Me préservait de ce plaisir simple de la rencontre. Vous savez ce que j'ai fait alors ? J'ai ouvert mes bagages...Ces valises que j'ai remplies au fil de ma vie, je les ai ouvertes, enfin. Je me suis levée, j'ai marché vers le balcon, et je me suis allumée une cigarette. Sur ce balcon il y avait des gens : 2 canadiens, 3 allemands, une suédoise et une française. Je le sais parce que je leur ai tous parlé, je leur ai tous demandé d'où ils venaient, un par un. Et j'ai rigolé, parlé...fort, bu, taquiné, essayé une nouvelle langue et trouvé des points communs.

Depuis ce moment, depuis les 5 derniers jours j'ai eu l'occasion de choisir entre la moi de Montréal et la nouvelle moi à plus de deux reprises et j'ai choisi de foncer, d'aller vers les gens...Et vous savez quoi? Chaque fois ça a vallu la peine et l'angoisse car j'ai toujours fini par rigoler, parler...fort, etc...

Juste au cas où vous vous demanderiez : toutes ces personnes...elles sont vraiment très chouettes!


Something weird is happening...Just to make the explanation easier, here is my last week schedule :

Tuesday September 21st : Exchange students orientation meeting (Susanna, Audrey, Pauline, Marina, Robert, Catherine, Alexandra, Andrew, Laurène)

Tuesday night, September 21st : This meeting was not enough. Dorm party. (Merlin, Alex, Matt, Chris, Colby, Laetitia)

Thursday September 23rd : Buddy meeting, dinner and then, for me, a bar. (Daniel, Josh, Lou, Sheldon, C.J., Tania, Giselle, Jillian, Antonio, Andreas, Patrick)

Friday September 24th : Our neighbor's birthday party. (Desiree, Sarah, Mayra, Antonio (un autre), Albert, Dennis, Melody, Claudia, Adam).

Those are the names I learnt this week via a really basic activity called "making conversation".

Just like that, I have a flashback : I am sitting on some dorm's sofa. It was five days ago. I am sitting and I look around me. There's people laughing, talking....loudly, drinking, kidding, trying new languages, searching for thing they have in common. I am sitting and all the conversations around sound like one big noisy buzz. I just observing and, to be frank, I am a little bored. I can't help myself to think these people are looking at me wondering why the hell I am sitting alone when there's so much people around just hoping to communicate. You know what? I understood something, finally! I understood that my old habits (sitting alone) were keeping me from the actual world, from te simple pleasure of meeting. Do you know what I did then? I opened my baggages. You know those luggages I filled up all my life long, I opened them, finally. I stood up, walked toward the balcony and lit up a cigarette. There were people on this balcony : 2 Canadians, 3 Germans, one Swedish girl and a French girl. I know because I actually spoke to them and asked them all. And I laughed, talked...loudly, drank, kid, tried new languages, found things we had in common.

Since then, for 5 days now, I had multiple occasions to choose between my old self from Montreal and my new self. Each time I chose to go for it, to go meet people. And you know what? It was worth it every single time because I always ended up laughing, talking...loudly, etc.

Just in case you wonder : all those people...they are all really nice!

9.23.2010

Rétablissons les faits (The truth about cats and dogs)


Los Angeles est une ville célèbre pour de multiples raisons. Plusieurs sont fausses ce qui crée une sorte de déception doublée d'émerveillement pour quiconque s'y rend dans l'espoir de réaliser un rêve.

1. Il y a des stars à tous les coins de rue. Absolument pas. Pour voir des stars il faut être très stratégique, supra informé, invisible ou Drew Barrymore...C'est selon. En trois semaines je crois avoir vu une seule star (et encore, je ne suis pas totalement certaine). Thomas Hayden Church ça vous dit quelque chose ? Non?! Crotte...

2. Il fait toujours chaud. Faux. Il fait même plutôt froid 75% du temps. Si Los Angeles ne connaît pas d'hiver à proprement parler c'est qu'au lieu de diviser son année en saisons distinctes, les quatres saisons passent toutes chaque jour. Entre 7h et 13h c'est le printemps. Entre 13h et 18h c'est l'été. Entre 18h et 23h c'est l'automne et le reste de la nuit c'est l'hiver.

3. Il fait toujours soleil. Oui, je suppose que derrière le smog ou le brouillard il fait soleil. Ceci dit, je me plains le ventre plein. En 22 jours de présence en territoire angelino je n'ai eu droit qu'à 7 jours de nuages. Le reste du temps il fait un soleil radieux...Sauf sur la côte....Le matin...

4. Baignade garantie. Faudrait quand même pas me prendre pour une idiote. Du au fait que l'hiver arrive tous les soirs à minuit, bien, on est en plein dégel à longueur de temps.

5. Les gens sont tous beaux...Not! Oubliez ça! Les hommes sont toujours petits, gros ou mexicains...La plupart du temps ils sont les trois! Et les femmes...Petites, grosses, mexicaines ou botoxées, ridées à n'en plus finir à cause de la surexposition au soleil...etc.

6. Le système de transport en commun est défaillant...Avec une si grande de ville c'est difficile de concevoir un système qui fonctionne parfaitement. Mais vous savez quoi, j'ai toujours réussi à me rendre du point A au point B dans des délais raisonnables. Il faut juste un peu d'organisation. Et, je suis désolée de le dire mais il est possible de se rendre n'importe où à n'importe quelle heure ce qui n'est pas le cas à Montréal!

7. C'est la ville du crime et des gangs de rue. Ok, les statistiques le prouvent, mais je n'ai encore jamais vu de fusil, je n'ai entendu personne crier dans la nuit. Il faut seulement éviter de se balader dans une ruelle du centre-ville à 2 heures du mat en criant que nous avons 200$ cash sur soi. Simple logique.

8. Les californiens sont superficiels. Il serait difficile pour eux de l'être compte tenu du fait qu'ils vivent pour la majorité sous le seuil de la pauvreté. Ce sont des gens très moyens dans l'ensemble.

9. Tout le monde est riche. (Voir point 8.)

10. La marijuana y-est illégale...ATTENDEZ VOIR LE 1e NOVEMBRE!

Bref, Los Angeles n'est pas exactement comme on nous la dépeint...Elle est mieux encore; plus surprenante, plus dynamique, plus réelle et tangible, plus accessible mais encore habitée par des gens si gentils, des gens souriants et communicatifs, aidants. Los Angeles est une ville du monde vêtue de multiples endroits majestueux et mythiques. Los Angeles, c'est un chez soi confortable et magique tout à la fois.

P.S. N'allez pas lui répéter que je lui préfère New York...Ça pourrait lui faire de la peine...




Los Angeles is a famous city for many reasons. Most of them are not accurate which is kind of disappointing/exciting for everybody that visits to make a dream come true.

1. There are stars everywhere. Absolutely not. To see stars you have to either be strategic, super informed, invisible or Drew Barrymore...In three weeks I have only seen one movie star (and, then again, I'm not quite sure). Do you know who Thomas Hayden Church is? No?! Damn...

2. The weather is constantly warm. False. 75% of the time, it's cold actually. If there is no winter in L.A. it's probably because it comes every single day. Between 7 a.m. and 1 p.m. it's springtime. Between 1 and 6 p.m. it's summertime. Between 6 and 11 p.m. it's fall. And it's winter for the rest of the night.

3. It's always sunny. Yeah, I suppose that behind the smog and the fog the sun is still there. However, I am not being quite fair. I've been here 22 days and got only 7 cloudy days. The sun is always there for the rest of the time...Except on the coast...In the morning.

4. You'll swim for sure. Who do they think I am ? Since every midnight is winter, the sea is constantly in a defrost phase.

5. People are good looking...Not! Forget it! Men are small, fat and mexicans...When not all three. And women...Small, fat, mexican, botoxed, wrinkled from too much sunbathing, etc.

6. Public transportation system sucks. It must be really complicated to make everyone happy covering such a large territory. But, you know what? I have always been able to travel from A to B within reasonable delays. It just needs a little planning. I am sorry to argue with whoever said that but it is always possible to go anywhere at any time inside L.A. which is not the case in Montreal.

7. It's the city of crime and gangs. Ok, there actually is proof of that fact but let me just say this: I haven't seen a gun nor heard someone scream in the night yet. I guess you just have to avoid walking alone in a backstreet downtown at 2 a.m. screaming you have 200$ cash in your wallet. Simple logic.

8. Californians are superficial. It would be kind of hard considering the fact that most of them live under poverty level.

9. Californians are rich. (See point 8)

10. Marijuana is illegal...WAIT 'TIL NOVEMBER 1st!

Anyways, Los Angeles is not exactly well represented by the medias. It's actually even better. It's more surprising, dynamic, real and reachable. Everybody there is so welcoming, nice, helpful. L.A. is also a place covered with beautiful buildings and mythical places. L.A. is home in a more magical kind of way.

P.S. Please don't tell it I like New York better, it would get hurt...




9.08.2010

Citations en continu (Eternal Sunshine of the Spotless Mind)


"Parfois, il faut savoir partir simplement pour voir si quelqu'un va nous suivre..." (Ou quelque chose comme ça).

Je ne me rapelle plus c'est d'où, ni de qui, mais je me souviens de la citation et de son sens. Il ne va pas vous suivre, oubliez ça...Enfin, j'aimerais simplement pouvoir m'accrocher à d'autres paroles, plus sages, moins décevantes...

Tiens, je vais me pencher sur celle-ci pour les jours à venir :
"Bienheureux les oublieux car ils viendront également à bout de leur bêtise." (Nietzsche)

Mais dans quoi c'était ?!

P.S. : Je suis présentement dans une épicerie et la chanson qui joue c'est Rag Doll d'Aerosmith. Parlez-moi de citations appropriées : " Rag doll, livin' in a movie ?! "


"Sometimes you have to leave just to see if someone will follow you..." (Or something like this).

I can't seem to remember where I heard that, nor who said it in what, but I surely remember the quote and its meaning...He is not going to follow you...You should forget it...Well, I only wish I could hang on to some other words, words of wisdom, less disappointing.

I think I'll meditate on those words for the next few days :
"Blessed are the forgetful, for they get the better even of their blunders." (Nietzsche)

Gosh! What was it in!?

P.S. Right now I am in a grocery store and the song playing is Rag Doll from Aerosmith. Tell me about appropriate quotes : " Rag doll, livin' in a movie?! "

9.04.2010

La magie du cinéma (500 Days of Summer)


Aujourd'hui je suis partie faire le tour de Downtown L.A. pour découvrir ma nouvelle ville!

En sortant du métro à Union Station, je savais que j'allais essayer les banquettes de cuir que j'ai vues si souvent au cinéma. Je savais qu'une de mes scènes préférées avait été tournée là. La scène finale de Can't Hardly Wait. J'ai essayé de me mettre dans la peau de Jennifer Love Hewitt! Mais je n'ai pas réussi à trouver l'emplacement précis de son entrée dans la gare.

Puis, en sortant à l'extérieur, j'ai rangé ma carte géographique et je me suis laissée guider par mes pieds. Je me suis dit que le destin m'emmènerait là où je devais aller.

La veille, j'avais écouté (500) Days of Summer et je m'étais dit que si je pouvais trouver ce parc où Joseph Gordon-Levitt emmène Zooey Deschanel je pourrais voir de quels buildings il parle avec tant d'amour.

En me mettant en marche, je cherchais à figurer où pourrait être ce parc. Puis j'ai vu le City Hall, un building magnifique qui, à la manière de l'Obélisque de Washington D.C., est visible partout dans la ville. J'ai ensuite croisé le Court House, L.A.P.D. et le Museum of Neon art...Drôle d'idée!

J'ai croisé un Subway, je me suis arrêtée manger un sandwich et, à ce moment-là j'avais oublié le parc. En sortant, j'ai tourné à droite sur Broadway et j'ai vu un parc au sommet d'une pente. Il y avait des bancs, je voulais m'asseoir. La vue était splendide! Des beaux édifices centenaires, comme je les aimes! Une vue en plongée imprenable sur le centre-ville et, à gauche, un parking lot. J'avais posé mon arrière train là Joseph Gordon-Levitt avait posé le sien...

C'est ça la magie du cinéma...Le protagoniste se trouve toujours là où il doit être!


Today I walked around Downtown L.A., trying to discover my new city!

When I came out of the subway at Union Station, I knew I was going to try the legendary leather seats I had seen so many times in movies. I knew one of my all time favorite scene had been shot there; the final scene of Can't Hardly Wait. I tried to put myself into Jennifer Love Hewitt's shoes but I couldn't figure out where she stood exactly.

Then I went out, I put my map in my pocket and I let my feet guide me. I figured destiny would lead me to where I was supposed to be.

The night before, I watched (500) Days of Summer and I remember myself thinking that I wish I could find that little park where Joseph Gordon-Levitt brought Zooey Deschanel. Then I could figure out what were those buildings he loved so much.

When I began to walk, I was first serching for the park and, slowly, I came across the City Hall. Magnificent building that anyone could see from across the city, just like the Washington monument in D.C. Then I saw the Court House, L.A.P.D. and the Museum of Neon art...What kind of idea is that?!

I came across a Subway (the restaurant) and stopped to eat a sandwich. By then, I had forgotten about the park. When I went out, I turned right on Broadway and I saw a park on the top of a hill. There were benches and I wanted to sit. The sight was splendid! Hundred years old buildings were there, standing, just like I love them! I had an amazing view of the city and, on the left, a parking lot...I was sitting exactly where Joseph Gordon-Levitt had sat years prior.

That's what "la magie du cinéma" is all about...The protagonist always ends up where he is supposed to be!

9.03.2010

Comme dans les vues (Win a date with Tad Hamilton)


Même si on veut être réaliste, même si on ne veut pas être gaga, L.A. c'est comme un futur amoureux.

Au début, pour se préparer, on écoute, autour de soi, les commentaires des gens qui l'ont connu ; pour savoir un peu comment il est, pour savoir si il parle de nous, pour connaitre ses allées et venues, pour pouvoir mieux se l'imaginer dans son habitat naturel. Il se peut aussi qu'on aille jusqu'à lire son horoscope pour voir si nos deux pouls battent au même diapason.

Juste avant de partir pour le premier rendez-vous, on prie le ciel, sans le dire à personne, pour qu'il soit exactement comme on se l'imagine depuis si lontemps, pour ne pas être déçue. Mais, au fond, on sait bien qu'il y aura des aspects de lui pour lesquels nous ne seront pas préparés. On espère seulement pouvoir passer outre ces vilaines surprises et continuer de l'aimer.

À la seconde précédant l'heure du rendez-vous, on regarde une dernière fois dans le miroir pour s'assurer d'être parfaitement présentable. Et hop! On fonce. On espère si fort qu'il nous trouvera de son gout, qu'il nous acceptera...comme on est...

Puis, on prend une grande respiration et on pousse la porte du restaurant. On scanne la salle à manger quand notre regard se pose finalement sur son visage.

Pour certaines, il aura l'air un peu cachottier, mystérieux ou bout en train. Pour d'autres il aura un merveilleux sourire ou des vêtements qui le mettent en valeur. Certaines remarqueront ses chaussures dernier cri, alors que les autres se flatteront d'être plus branchées que lui. Pour moi, ça été le coup de foudre.

Bien sur, un coup de foudre c'est dangeureux. On lui sourit, on lui serre la main, on murmure une connerie et on arrête soudain de se méfier. Il pourrait nous mener dans un tourbillon sans fin de mésaventures mais à quoi bon résister...Il est si attachant!

Los Angeles porte un veston prada avec une chemise trouée. Il a chaussé des sandales pour être plus confortable mais ses jeans sont parfaitement ajustés. Et dans son sac à dos de cuir, il emporte toujours avec lui un soleil radieux. Je l'aime! Je n'en ai vu que l'enveloppe charnelle...Mais je meurs d'envie de découvrir sa personnalité. Je ne l'épouserai certainement pas car, même si Montréal a toujours résisté à mes avances, je crois que mon coeur lui appartiendra toujours...


Even if we want to be realistic, even if we don't want to be cheesy, L.A. is like a potential boyfriend.

At first, to get prepared, we listen what people have to say about him ; how is he really, does he talk about us, where does he go. Just to figure him out in his natural habitat. It's also possible for us to read his horoscope from time to time just to see if we are compatible.

Right before the first date, we secretly pray to God, that he turns out to be exactly how we pictured him for so long, that we won't be disappointed. But in the bottom of our hearts we know for sure there are gonna be details about him that will turn out to be unexpected. We only hope that we will overcome those details and love him nonetheless.

Just a second before entering the restaurant, we take one last glance to the mirror to make sure we are as perfect as can be. Here we go! We hope so badly that he will like us, that he will accept us...Just as we are...

We take a deep breathe and push the door open. We scan the room and we see him.

For some he's gonna look mysterious or entertaining. For others, he's gonna have a charming smile or flattering clothes. Some girls will see his fancy shoes first when others will be proud to look more fashionable than he does. For me, it was love at first sight.

Of course, love at first sight is dangerous. We smile to him, we shake his hand and we manage to say something stupid. Just like that, we stop being cautious. He could lead us in a never ending path of awkwardness...But, how could we resist ? He is so charming!

Los Angeles is wearing a Prada jacket matched with a shirt full of holes. He wears sandals just to feel more comfortable but his jeans are a perfect fit. And, in his leather backpack, he's always carrying a fully bright sun. I love him! I'm only aware of his appearance for now...But I really want to know him, his personality...I most likely won't marry him because, even though Montreal broke my heart several times, my heart still belongs to him...

8.15.2010

Apprendre à dire au revoir (Almost famous)


Partir...Partir ça demande du courage. Il faut être prêt à ré-apprendre à vivre. Il faut être paré à s'approprier un nouvel endroit, de nouveaux visages. Et même si l'on sait qu'aucun de ces visages ne remplacera les anciens, il faut être prêt à ce que le nôtre soit remplacé pendant notre abscence. Il faut accepter que le vide créé par notre abscence devra être rempli par quelqu'un d'autre.

Pour partir il faut le vouloir, il faut y croire. Il faut avoir la foi, il faut faire confiance. Pour partir il faut avoir l'esprit d'aventure, il faut croire en la magie. Pour partir il faut se remettre en question, il faut bien faire les choses. Il faut, par-dessus tout, être prêt à faire de ce voyage celui qu'on espérait.

Il faut prendre conscience de ses forces, de ses aptitudes. Il faut être assez fort pour vivre pour soi sans avoir peur du retour.

Et pendant ce processus, on découvre souvent nos faiblesses. On découvre souvent ce à quoi l'on tient plus que tout.

Moi, j'aurais voulu pouvoir veiller encore sur vous. J'aurais voulu être votre premier choix encore. J'aurais voulu comprendre votre "inside joke". J'aurais voulu me sentir concernée par vos aventures. J'aurais voulu ne pas regretter de m'en aller. J'aurais voulu conserver mon importance à vos yeux. J'aurais voulu tout avoir : le voyage, mes rêves et vous, encore...comme avant.

Mais j'ai compris, vous savez. Quand je reviendrai, je ne serai plus la même et vous non plus. Mon coeur aura changé et les vôtres aussi. Quand je rentrerai, je n'aurai pas plus de maison. Pire encore, il se peut qu'en rentrant, j'ais perdu quelques pièces. Il se peut que j'ais du travail à faire pour regagner votre confiance, votre amitié.

Je suis loin déjà et j'ai le coeur brisé. Que sera-ce quand j'aurai quitté le pays ? Vous me manquez déjà...Et je ne suis pas encore partie...


Leaving...To leave, we need courage. We have to learn a new way of life. We have to be ready to adopt a new place, new faces. And, even if we know that those new faces will never replace old ones, we have to be ready for our own face to be replaced while we're away. We have to accept the fact that our absence is going to create a gap that someone else is gonna have to fill someway.

To leave we need to really want it, we have to believe in it. We must have faith and trust. To leave, we must develop our sense of adventure, we must believe in magic. But above all this, we have to be ready to make this trip the one we hoped for.

We have discover our strength, our skills. We have to be strong enough to live for ourselves without worrying about the moment to come home.

But during that process, we often discover our weaknesses. We discover what's really important in our lives.

Me, I wish I could still take care of you. I wish I still was your first choice. I wish I'd understand your "inside jokes". I wish I was concerned by your adventures. I wish I wouldn't regret leaving. I wish I still was as important as before. I wish I had it all : the trip, my dreams and you, still...just like before.

But I understand, you know. When I'll come back, I won't be the same, and neither will you. My heart will be a little different, and so will yours. When I'll come back, I still won't have a home. Even worst, when I'll be back, I probably will have lost some pieces along the way. I will probably have to work real hard to gain your trust again, your friendship.

I am already away and my heart is broken. What is it gonna be like when I'll leave for another country? I miss you already...and I haven't even left yet...

7.10.2010

Ma bulle (Never been kissed)

Je vis dans une bulle de temps. Ma bulle est faite de souvenirs, de sourires et de petites brèches. Mais, dans l'ensemble, elle est lisse, sans rebondissements.

Est-il possible d'être heureux toute une vie sans le savoir? Est-il possible d'attendre toute une vie, dans une bulle sans rebondissements?

C'est ce que j'ai l'impression de faire : attendre ma vie. Depuis longtemps j'ai l'impression d'avoir l'esprit pour accomplir de grandes choses et, en attendant que cela se produise, je me suis contruis un bagage. Des forces et des faiblesses qui me conviennent et qui sont à l'image de moi. Or, la question est plutôt à savoir si un jour j'ouvrirai ces valises. Si, un jour, je mettrai à profit ces acquis qui font de moi quelqu'un de solide, d'agréable, de créatif et d'aimant.

J'ai l'impression d'écrire ma vie. De la rendre plus jolie avec des mots et des sons; avec des émotions. J'ai l'impression qu'en écrivant, je force les gens à partager ce qu'ils ne veulent pas voir, mon "dark side". Or, c'est souvent tout ce qu'ils voient. L'intérieur douillet et sensible de ma bulle ne leur est toujours pas complètement accessible.

J'écoute ma vie, je la regarde passer...Du moins ce que je voudrais qu'elle soit... Des chansons dialogues avec moi: "It's a quarter after one, I'm all alone and I need you now(1)". Des films semblent être seuls à me comprendre et à me répondre: "You look good wearing my future(2)". Ce sont des voix étrangères qui me rassurent en me disant que je ne suis pas la seule à ressentir ce que je ressens. Ce sont ces mêmes voix distantes qui m'encouragent à continuer ma route dans l'espoir du baiser final.

Jusqu'à quel point suis-je responsable des limites de ma bulle ? Après tout, ce n'est qu'une bulle...Ses parroies ne sont pas infranchissables...Je ne sais plus quoi faire pour en sortir sans abandonner tout ce qu'il y a à l'intérieur et qui m'est si cher. Dois-je renoncer à ce que je suis profondément pour que les gens me croient sensible à leurs idées, à leurs émotions, à leur toucher ? Je sens tout depuis ma bulle vous savez. Je reçois quelques éclats d'espoir ici et là, de temps à autres...Et ça a l'air vraiment beau vu d'ici!

Je suis prise dans un dilemme : Renoncer à moi-même, à celle que j'ai construite au fil du temps pour sortir de ma bulle. Pour que le futur m'amène des gens capables de m'atteindre? Renoncer au passé pour le bien du futur ? Ou demeurer celle que je suis avec mes frontières savonneuses et mes questions sans réponses ? Croire encore un peu plus longtemps aux morales de romances millénaires qui me disent à tout jamais: "Attends dans ta bulle, ma douce. Un beau jour, un prince trouvera l'audace et la volonté de t'y rejoindre...Et, avec un peu de chance, il ne suffoquera pas."



I live in a bubble made of time. It's made out of souvenirs, smiles and little breaks. But, for the major part, it's smooth...No bump noticed.

Is it possible to go throughout a lifetime of happiness without even knowing? Is it possible to wait this whole lifetime inside a perfectly smooth bubble?

That's what I feel like I'm doing : waiting for my life. It's been quite a while now since I first thought about myself as a skilled person, equipped to accomplish great things. Awaiting the moment for those things to become reality, I have acquired tools, filled my luggage with strength and weaknesses that suit me. But the question remains : will I ever open those luggage so skillfully filled? Will I ever use this strength, this creativity...This love?

I feel like I'm only inventing my life. I make it prettier with words, sounds and emotions. I feel like, with my writing, I force people to see what is usually hidden beneath the surface: my dark side. Unfortunately, this is all I show them, this is all they can see. The comfortable and sensible interior of my bubble stays unreachable.

I listen to my life, I watch it go by...At least, what I want it to be...I interact with songs : "It's a quarter after one, I'm all alone and I need you now(1)". Movies are the only ones able to answer my prayers and respond to my unspoken thoughts : "You look good wearing my future(2)". Only unknown voices seem able to reassure me, to tell me that I am not the only human being feeling like I do. The same voices nurture my desire to go on and pursue the promised final kiss.

But am I responsible for my bubble's boundaries? After all, it's only a bubble! Its borders are not impassable! I don't know how to get out without leaving who I am behind. Do I have to give up my own self for others to believe me reachable? I can feel everything from inside my bubble you know. I receive particles of hope from time to time...It looks beautiful!

I am in a dilemma: Give myself up, the girl I have been building for so long, just to get out of my bubble, just to become touchable. Give up past for future's sake. Or, stay exactly who I am with my soapy borders and unanswered questions. Believe just a little bit longer to eternal romances plot lines : "Wait in your bubble, sweety. One fine day, a prince is going to have the will and boldness to join you...And hopefully, he won't suffocate."



(1)Need you now - Lady Antebellum
(2)Some kind of wonderful - John Hughes